DISCOURS DU PREMIER MINISTRE

SE M. ABOULKADER KAMIL MOHAMED

Semaine Nationale de la Justice

PALAIS DU PEUPLE- 03 DECEMBRE 2025-

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,

Monsieur le Ministre de la Justice, des Affaires Pénitentiaires chargé des Droits de l’Homme,

Mesdames et Messieurs les Députés,

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

Mesdames et Messieurs Représentants des Organisations  Internationales,

Distingués invités,

« Assalam aleikhoum wa rahmatoulahi wa barakat« 

C’est avec un grand honneur et non sans une profonde responsabilité que je prends la parole ici à l’occasion de la Semaine de la Justice, qui constitue une première. un moment privilégié pour réfléchir, célébrer et réaffirmer notre engagement envers les principes fondamentaux qui régissent notre société : la justice, l’équité, et le respect des droits humains.


Cette initiative permettra à cette institution caractérisée par une certaine réserve  et solennité, de s’ouvrir au monde extérieur afin d’exposer les rôles essentiels qu’elle joue au sein de la Société.

              
Il s’agit d’une action louable qui, j’en suis convaincu, rehaussera l’image de la justice mais aussi renforcera également la confiance entre la justice, les justiciables et, plus largement l’ensemble de nos concitoyens.


L’indépendance de la justice est une condition sine qua non pour garantir son impartialité. Elle doit être protégée contre toute forme d’ingérence politique, économique ou sociale. C’est cette indépendance qui permet aux juges de rendre des décisions justes, fondées uniquement sur le droit et les faits, et non sur des pressions extérieures.


Cette semaine constitue aussi une réponse ferme à ceux qui s’attaquent voire dénigrent cette honorable institution pour des motifs divers totalement fantaisistes et infondés . Ces attaques et dénigrements, sont malheureusement et obstinément devenus monnaie courante avec le développement des réseaux sociaux. Je saisis cette occasion pour rappeler à ceux qui répandent ici et là sur les réseaux sociaux des discours de haine et de la discorde, que je qualifierait d’ailleurs de défaite de l’intelligence, que des tels agissements ne resteront pas impunis.


Cependant, au delà de ce constat nous observons dans notre monde en constante évolution que la justice fait face à de nombreux défis . La complexité croissante des affaires, les inégalités économiques et sociales, la montée des violences, les nouvelles technologies et la mondialisation posent des questions inédites. Il est essentiel que notre système judiciaire s’adapte, innove et reste accessible à tous, sans discrimination.


Mesdames et Messieurs,


Comme vous le savez ,la justice demeure une priorité de l’action gouvernementale comme il en ressort dans les diverses interventions solennelles du Président de la république. Apres deux décennies davantage axées sur les aspects quantitatifs, le Gouvernement a orienté les investissements au profit du département de la justice, sur les aspects qualitatifs et l’accès des tous à la justice.


Le système judiciaire est, depuis 2021 doté d’un institut de formation connu sous le sigle ENEJ (Ecole nationale d’études judicaires). Il a pour mission principale de dispenser à la fois des formations initiales, des formations continues et, des formations très spécialisées portant sur la prévention et la lutte contre la délinquance numérique, la cybercriminalité ou encore la délinquance financière.


Concernant l’accès des tous à la justice qui est d’ailleurs un droit constitutionnel, le Gouvernement compte élargir la carte judiciaire de notre pays jusqu’à ce jour limité à la capitale. Nous sommes actuellement en train d’installer trois nouveaux pôles judicaires, un au sud qui aura son siège à Dikhil, un au nord à Obock et une Cour d’appel dans la commune de Balbala. A cela, va s’ajouter le nouveau siège spacieux et moderne de la Cour suprême, la plus haute juridiction de notre pays et symbole du pouvoir judiciaire.

Mesdames et Messieurs,

    
Le travail de la justice doit être salué et considéré à sa juste valeur, elle participe pleinement à la préservation de la paix social et de la paix tout court, chaque jour nos juridictions règlent des centaines de litiges qui si elles n’étaient pas traitées  auraient des conséquences graves sur la tranquillité et l’ordre publique. 
Elle est aussi un levier essentiel du développement économique et social.

 Elle fait partie des institutions publiques que les investisseurs scrutent en premier pour s’assurer que la sécurité juridique des affaires est pleinement et efficacement garantie.

Le climat des affaires dont la justice est acteur majeur a bénéficié ces dernières années d’un environnement favorable avec l’adoption des nombreux textes législatifs et la création des chambres aux niveaux des juridictions dédiées exclusivement aux litiges commerciaux.


La sécurité juridique n’est pas seulement synonyme des textes robustes et clairs, c’est aussi une justice peu coûteuse et rendue dans des délais raisonnables.


La justice est également le socle sur lequel repose l’Etat de droit et la démocratie auxquels nous sommes profondément attachés, elle veille à la protection des droits collectifs et des libertés individuelles.


Les nouveaux amendements de la loi constitutionnelle récemment promulguée par le Président de la République, renforce davantage la protection des droits de l’Homme et, plus particulièrement les droits de la femme en interdisant formellement les MGF qui persistent en dépit de la lutte que notre pays mène depuis plus de 45 ans pour éradiquer cette pratique néfaste d’un autre temps.
 
Vous souhaitant une semaine riche en débats, dialogues et interactions pour bâtir une justice qui réponde aux attentes légitimes de nos concitoyens , je vous remercie de votre aimable attention.

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