Législatives 2018 : la campagne efficace d’un leader discret !

Si servir l’Etat est un sacerdoce qui exige des obligations d’éthique et de responsabilité, le Premier ministre incarne bien ce modèle d’homme. Il est un homme exigeant, envers lui-même d’abord.
Toujours ponctuel, il ne quitte son bureau qu’à la fin de l’heure. Seul un déplacement sur le terrain éloigne de son bureau cet homme à dossiers qui incarne l’exigence jusque dans sa démarche d’homme pressé.
Exigeant ensuite pour mener à bien la lourde responsabilité que lui a assignée le Président de la République le 31 mars 2013 alors que le pays traverse une crise postélectorale. Ce qui explique cela ; à savoir qu’il fallait un technocrate pour s’attaquer à la pauvreté, terreau fertile « à la diffusion de la propagande islamiste» . Une mission qui sied bien à cet expert de l’hydraulique.
L’exigence n’est-elle pas une des valeurs fondamentales que l’homme politique doit posséder ?
De prime abord, homme secret, A.K.M est en réalité un homme affable et plein d’aménité quand on le connait mieux. Cet homme posé a grandi sous l’ombre tutélaire de son grand frère, Mohamed Kamil, notable respecté et grande figure de l’histoire politique djiboutienne qui fut un fervent partisan de l’indépendance. L’autre héritage, et non des moindres, Abdoulkader Kamil a évolué dans le milieu cosmopolite du 2ème quartier de la capitale où cohabitent toutes les communautés existantes en république de Djibouti ce qui lui confère la stature d’homme de consensus et de rassembleur. Peut-être tient-il de là ce leadership naturel de meneur d’hommes posé qui sait écouter toujours pour mieux mobiliser ses partisans autour de la vision du président de la République. Si le Chef de l’État l’a choisi c’est parce qu’il estime qu’il possède les valeurs et les qualités requises pour le poste. Dépasser le vieux clivage communautaire, repenser la chose politique à l’aune de l’intérêt collectif et de nos valeurs morales, l’honnêteté et le sens de la responsabilité pour faire valoir les réalisations du président IOG dans les domaines socioéconomiques et les infrastructures portuaires…etc.
Autant de raisons, combinées à sa longue expérience d’administrateur rigoureux et son charisme discret, ont permis au Président de l’Union de la Majorité Présidentielle (UMP) de préparer avec un tact politique les huitièmes élections législatives de l’histoire de la République de Djibouti.

Si certains ont voulu critiquer les tractations engagées à la primature pour mettre en place la liste des candidats UMP, ce n’est pas tant par vertu démocratique. Non, c’est le cri des abonnés absents qui ne proposent rien sinon le maintien de l’obsolescence de l’équilibre ethno-tribal. Certes, il y eut des discussions pour arrêter une liste. Mais l’alchimie, en plus de transcender les tensions tribales, avait surtout pour but de choisir les candidats sur des critères tenant compte de l’évolution de la société, une société de plus en plus jeune et éduquée. Dans cette perspective, être le miroir du faire-semblant de certains dont l’esprit est resté figé dans le passé n’intéresse pas outre mesure le Premier Ministre. Tout comme ne l’intéressait pas la déréliction du langage, accélérée par le discours incantatoire de ceux qui ont beaucoup parlé sans apporter des réponses aux problématiques de la jeunesse.
Prendre de la hauteur, telle a toujours été la posture des hommes exigeants. Aussi, contre la lecture fossilisante de la situation politique qui se réfère à un passé douloureux que les moins de trente ans n’ont pas vécu, il fallait opter pour un discours sobre et plein de retenue, axé sur les idées et le programme.
Une forme novatrice de rassemblement du peuple donc. Certes, toujours autour du socle que constitue notre devise Unité-Égalité-Paix mais dont la finalité est de rétrécir l’étanchéité de la frontière jeunes/politique.
La méthode d’A.K.M ? Une vraie spontanéité envers la foule, déroutante parfois. Mais des moments humains et vrais.
Pendant deux semaines, nous avons eu droit à une campagne législative à laquelle Abdoulkader Kamil et son équipe ont su imprimer un rythme tranquille mais efficace. Grâce à la mise en place des différentes commissions de campagne composées des personnalités de la société civile, des experts et des hommes politiques ont fait un travail remarquable sur le terrain. La commission des finances et administration qui était la cheville ouvrière de cette campagne s’est distinguée de loin dans cette campagne grâce à sa tête le très dynamique et efficace Secrétaire Général de la Primature Mr Naguib .A. Kamil.
Au final, une course remportée de bout en bout avec une victoire éclatante de l’Union pour la Majorité Présidentielle.
Un bon bilan qui renforce d’autant plus les chances d’A.K.M d’être reconduit à son poste de Premier Ministre.

A .M. A
Communicant et journaliste freeLance

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